Mini trip, mini report.
Préambule : Le surf c'est comme les reports. Dés fois c'est parfait, et des fois beaucoup moins. Afin de rétablir une moyenne après du report de top qualité (Ecosse, Maldives et Indo,..) je vous propose ce modeste récit illustré d'un vantrip en Espagne, accompagné de mon fidèle. Le tout c'est de participer !
Celui qui a dit "L'important n'est pas de gagner mais de participer" avait sûrement perdu la partie.
Une nouvelle fois, et certainement pas la dernière, nous avons donc passés quelques jours sur la cote nord Espagnole. Les prévisions étaient moyennes et comme les spots sont moyens, (sauf cas particuliers) on ne s'attendait pas à du surf parfait et inoubliable... et, on est resté dans la norme même si la «doyenne des Asturies» nous a rappelé qu'elle avait définitivement sa place dans les tops vagues européennes.
On a tout eu : du soleil et de la chaleur, de la pluie et du froid, des bonnes sessions, et des sessions tellement pourraves qu'on préférait en rire, des vagues molles de chez molles et des guillotines violentes ou les bugs règnent en maître, des spots avec du monde et des spots littéralement déserts, des sunsets de fou et des sunset à 17h... Et surtout, comme souvent, on a été brillant surtout moi.
Arrivé en fin d'après midi, on se tape une première session sur un spot correct mais capricieux et changeant. C'était sympa avec des vagues petites et mollassone. Le genre de vague ou tu pars en droite pour finalement te relancer en gauche et enfin finir le roller sur la droite qui finit par recreuser ...tout ça sur la même vague. Ceux qui savent, savent.
On se prend pas le choux, on tire profil des conditions et on sort avec la banane. Le combo bière/cacahuètes/sunset est juste parfait.
Au réveil, les conditions se sont nettement améliorées avec une houle en hausse et du vent offshore. Le spot est dans un bon jour avec un chouette bowl qui gonfle et qui envoie une gauche longue et assez creuse (pour le spot !). On est en canne avec peu de concurrence. On se gave.
Le temps est au beau fixe et on décide de pousser à l'Ouest sur un autre beach break exposé. Quel erreur !
On entre dans «the Mist» de Stephen king. On s'attendait à percuter un monstre échappé d une faille spacio-temporelle mais on s'est sorti indemne par miracle. Guidé par le Gps on retrouve finalement notre spot sous une bruine asturienne.
Pas fou mais on est là pour ça alors banco.
Cette houle rentrante avec une forte période est en train de mettre à mal les beachbreak ouverts. La côte est diverse et les options nombreuses. On prend en compte ce critère et on poursuit notre quête. En soirée on trouve ça :
Une droite bien creuse et survitaminée ! Session partagée avec 2 bugs qui partaient à contre pic et qui tubaient/bouffaient sur chaque série. En surf c'était pas la même histoire mais ça fait du bien de retrouver de l'adrénaline avant de se coucher.
Le lendemain, la houle tombe un peu, avant de reprendre plein régime avec une période qui pointe a 18s !! Pas simple a analyser !
C'est la matinée loose où l'on n'arrive pas à trouver du surf. On se finit vers midi sur une vague infâme, pire qu'hendaye les plus mauvais jours. Pas grave, c'est ça le surf aussi. Ainsi on appréciera encore plus la prochaine !
On se décide alors de rejoindre la perle des Asturies en s'accordant un petit passage sur une baie protégée. La baie me fait envie et me permettra d'apprécier un cadre grandiose. La session reste moyenne mais le potentiel est réel.
On se dit que la perle des Asturies est jouable en soirée malgré le vent onshore et la possibilité de trouver du monde. Finalement, la session se déroule en petit comité puis seul,... même onshore cette vague reste mythique.
Le lendemain c'est la top session avec 1m glassy et 8 surfeurs sur le pic...des vagues pour tout le monde même si les bombes sont réservées aux locaux qui claquent des turns comme à la télé et des aérials comme sur la playstation.
PS : La photo du spot mythique n'est pas de moi ...piqué su IG...même pas sûr que ce soit le même jour.
La pluie redouble. Le vent se lève et se renforce dans les Asturies. Il est beaucoup moins puissant en Cantabrie.
On y retourne, acceuilli par un beau soleil perdu de vue suite à l'épisode du Mist de SK. On tente alors, la vague qui pète sur l'atoll BarqueraDalhu mais la houle n'est pas orientée correctement. En jetant violemment mon smartphone en l'air on obtient cette photo. Pas besoin de drone finalement.
On retrouve des conditions moins ventées mais des vagues plus molles. On surfe mais c'est bien compliqué de prendre du plaisir après la top session du matin. On poursuit la route vers l'Est en espérant trouver quelques points breaks qui peuvent marcher.
On a vu ça mais on est reste au sec.
Le lendemain c'était pire et du très mauvais temps est annoncé. La cloche a sonné et on s'est rentré.
Petit trip sans prétention ou l'on a beaucoup surfé finalement et ce, dans des conditions assez variés :1 top session, 4 sessions correctes et 4 médiocres à nullissime. La houle longue nous a un peu déstabilisé car les beachbreak habituels sont devenus fermants et nous a obligé à modifier nos habitudes de surf. On y retournera.