Gart, je pense que tu peux ouvrir un nouvel award pour ma petite histoire…
Je vais vous conter l'histoire du bon gros boulet que je suis parfois.
Durant les vacances, je me suis aventuré en Vendée avec Tom qui connaît bien les lieux.
La houle bastonnant, il m'amène (pour la seconde fois) dans une baie repliée afin d'avoir des vagues surfables.
Nous passons un bon moment à surfer ces droites, que j'honore correctement. 2H30 plus tard, mes bras commencent à tirer, je lui dis que j'en prends une dernière avant de sortir. Sans tarder, j'attrape un petite mignonne qui me fait faire un bon bout de chemin vers le sud de la baie.
La marée étant presque au plein haut et montant très haut, je ne peux pas passer par la plage pour remonter vers le chemin afin d'ccéder au parking. De toutes façons, je suis bigleux, je n'ai pris aucun repère car je suis venu avec le maître des lieux donc je me suis reposé sur lui et ce chemin n'était vraiment pas large, avec ma vue de taupe, dans cette grande baie (que j'avais grandement sous estimée) , je suis presque sûr de me planter d'accès !
Je prends alors la première sortie qui s'offre à moi lorsque je quitte la vague et pose un pied au sol. Pas grave, je vais bien trouver une piste me ramenant vers ma voiture… Je prends alors un chemin au Nord toutes mais ce chemin se met à s'enfoncer dans la forêt m' éloignant toujours plus du littoral ! Je continue bien sur 4 km mais ne trouvant pas de transversale dans cette forêt, je pousse un grand « PUTAIN DE MERDE » et je fais demi tour.
Me retrouvant à ma sortie initiale, je retrouve un père et ses deux filles que j'avais salué en sortant. Il m'apostrophe en disant « alors on y retourne » et je lui fais part de mes déboires d'astigmatiquo-myope. J'essaie tant bien que mal de lui décrire le lieu où nous avons garé la bagnole mais je suis incapable de lui donner un nom de plage ou de lieu dit. Je lui dis juste « nous sommes en lisière de forêt, plus au Nord d'ici,et nous voyons la mer du pseudo parking. » Please help me. Le brave gars me dit alors qu'il n'y a aucun lieu où se garer plus au nord. J'insiste en disant que c'est le long de la forêt, pas un parking… Il me garantit qu'il n'y a rien de tout ça plus haut et m’envoie au seul parking avec vue sur la mer légèrement plus au sud.
Me voilà alors parti vers ce parking par le haut de la plage dans les gros galets/rochers avec l'eau venant lécher mes pieds et manquant parfois de me faire tomber. Rock n' roll baby !!
Une fois à ce parking, c'est un truc tout bétonné qui ne ressemble en rien à notre camp de base. Par dépit, je demande alors à des gens s'il n'ont pas croisé un surfiste cherchant quelqu'un. Ils m'envoient alors vers un gars non loin de là.
Ca fait déjà 1h 30 que je marche/cours avec ma combi et ma planche sous le bras et je tombe sur un grand gaillard de 2 mètres/120 kg avec un longboard sous le bras. Nullement le profil de Tom. Merdum ! Je conte quand même mon histoire au gaillard que je fais bien rire. La seule réponse qu'il me donne, c'est : « putain, t'es trop bon toi, viens je te paye une bière ! » en demandant d'un coup d'oeil l'aval de son pote restaurateur. Je vous passe les « au putain, mate les vagues qui rentrent, allez on retourne à l'eau !!!! ». Je les remercie poliment mais je commence à en péter et je dois retrouver Tom !
Le gaillard, après m'avoir demandé d'où je venais avec mon accent du SO et m'avoir raconté son taf avec Stark/Anglet, me dit alors : « entre dans ce bar et demande au gérant, il est toujours défoncé mais connaît le coin comme sa poche »
Je trouve alors mon sauveur que je fais mourir de rire. Le gars met bien 5 minutes à reprendre son souffle et à me parler. Putain, sur qui je suis tombé ?!
Je lui décris alors précisément les lieux, je tâche péniblement de me rappeler des moindres détails auxquels je n'ai absolument pas fait attention (tout obnubilé que j'étais à regarder les vagues). Le gars marmonne des trucs que je ne comprends pas du tout, puis 15 minutes plus tard lance : je sais où t'es bordel !!! t'es garé plage du ********!!! Putain mec, t'as au moins 8 bornes à faire !
Là, je ne sais pas pourquoi mais ce mec m'inspirait une confiance totale à ce moment précis.
Il m'indique alors le trajet que je dois prendre pour y aller au plus court dans la forêt. « Bla bla bla bla, bla bla bla ; bla bla bla. Et quand tu vois la mer, t'as gagné ! »
Voilà plus de 2 h que je tourne, je prends alors la piste forestière au pas de course appuyé et 30 min plus tard, je sors de ces pins pour apercevoir enfin la mer. J'avance encore plus vite et je reconnais alors cette foutue lisière de forêt avec vue sur la mer !!!
Je retrouve Tom, lequel avait réussi à ouvrir ma caisse pourrie sans peine (après s'être remis à l'eau, m'avoir cherché, cherché encore puis cherché à nouveau), s'apprêtant à appeler les secours une fois changé ! Je gueule HALLELUJAH Tom !!!! tout haletant et déshydraté que je suis et il a peine à concevoir que j'ai pu me perdre pour retrouver le parking... J'ai bien vu, qu'il me croyait quasi mort ou agonisant et me raconte alors sa funeste anecdote en windsurf…
Rien de dramatique ici et je remercie Tom de ne même pas avoir eu envie de frapper le gros boulet qui était devant lui. Thanks mate
Au final, j'ai dû courir un semi marathon en combard avec ma board sous le bras pour retrouver Tom et ma voiture ! Si vous voulez un guide un jour, call me
Boulet' award or not ??