Ami(e)s Repotiens du jour bonjouuuur,
Ce midi, encore une fois, session en face de l'usine et c'était...
...
INCROYABLE !!
En 2 ans que je suis ici et que je viens surfer régulièrement en face du boulot, je pense ne jamais avoir vu ce beach break aussi bien marché à cette taille !
Allez je vous raconte :
12h30, sortie de l'usine, vu la toute petite houle d'annoncé aujourd'hui (0,8m) ajouté à l'absence quasi total de vent, je mise sur le beach break, et dédaigne passé voir le spot de cailloux. 12h31 les pieds dans le sable, mer d'huile... Tout est calme, le plan d'eau est gris métallique, un véritable miroir. Par contre même avec un 12 pieds, pas sur qu'on arrive à surfer quoi que ce soit...
Je reconnais un pote au loin qui lui à déjà de l'eau jusqu'aux chevilles et s'apprête à prendre le large. J'attends... 1min... 2min... Et la, des lignes parallèles se dessinent à l'horizon, grossissant au fur et mesure qu'elles se rapprochent... C'est une séries de remparts bizotés qui s'élèvent. Puis la première d'entre elles commence à blanchir, le très léger vent off soulève à peine une fine dentelle qui couronne la vague, avant que la gravité attire enfin le sommet le plus élevé du mur qui s'effondre lentement tel une rangée de domino et offrant un boulevard, que dis je, une autoroute 4 voies menant directement à la plage. Le spectacle est presque ahurissant ! 0,8m... Mouai a vu d'oeil il y a au moins le double, et d’habitude, à cette taille, le spot est véritable chantier
Je vous passe les détails de l'enfilage de combi le plus rapide du monde, et me voici les pieds dans l'eau, attendant que la série passe pour prendre le large à mon tour. Les séries sont tellement espacées que j'arrive au pick les cheveux secs, et nous sommes 2 !!
A partir de ce moment la je fais un peu moins le fier, même si la vague reste sans surprise, pas de placard ni de décalage de pick spontané, c'est creux, l'épaule est tendu, et j'ai beau avoir déjà surfer plus gros, à cette taille je ne suis pas loin de surfer au dessus de mes pompes.... Du coup par manque d'engagement je loupe les 2 ou 3 premières.
Voyant mon compatriote se jetant sur tout ce qui passe, et sachant que l'on a un niveau plus ou moins équivalent, je décide de me sortir un peu les doigts du
et de prendre à mon tour un peu du gâteau !
Au passage histoire de me rassurer d’avantage, on essuiera une jolie série fantôme histoire de laisser un line up tout propre pour mes prochaines vagues…
Enfin mon tour, je laisse passer une ou deux vagues avant de me décider enfin, je donne tout ce que j’ai, un coup d’œil à gauche : Un beau mur quasi vertical au sommet blanchissant, à droite : Sa réplique à la pente plus douce. Ca lève, j’ai l’impression que Poséidon vient de m’attraper par les pieds. Comme au bord d’une paroi vertigineuse où l’on s’efforce de ne pas regarder en bas, je scrute le mur qui se lève à ma droite, ça ouvre toujours, j’atteints le point de non retour, celui où de toute façon faut assurer le take off sinon c’est la machine à laver. Debout sur les deux pieds, j’ai l’impression d’être au bord du gouffre une fraction de seconde avant la descente, je suis littéralement propulsé en bas ! Bottom, je sens le rail et les dérives plantées dans l’eau, mes doigts effleurent sans le vouloir la vague, et me voici enfin calé, à une vitesse folle, sur cette autoroute sans péage ! La lèvre me dépasse allégrement, et frileux je m’efforce à m’éloigner de l’inside pour ne pas risquer la sanction la sanction.
Quelques courbes ici et la, je me laisse aller et prend presque le temps de savourer cette sensation à la fois grisante et onctueuse.
Fin de la vague, mon acolyte est tout petit au loin, j’explose de joie, attends impatiemment que la série passe pour revenir au picks !
A partir de la, les vagues s’enchaînent, et se ressemble pour la plupart, je prends un pied incroyable, (Et accessoirement prends de belles corrections en tentant des trucs qui ne sont pas de mon niveau). Le pick nous délivre des droites quasi toujours identique et métronomique, et offre systématiquement son lot d’agréable appréhension et de sensations fortes !
6 ou 7 vagues plus tard, alors qu’on a été rejoint par deux, puis 3 autres collègues, comme si Poséidon disait : « C’est bon c’est fini les enfants » la magie disparaît brutalement. Un brouillard sorti de nulle part nous tombe dessus, les séries ne perdent pas en taille mais semblent brusquement se désordonner, un fort courant fait son apparition, ma forte appréhension revient, et je suis déjà aux anges alors je décide de sortir.
De nouveau sur la plage, je demande l’heure, et découvre qu’il me reste 30 bonnes minutes devant moi, alors je fonce sur le spot de cailloux, qui commence à fonctionner offrant une très belle gauche tout juste à hauteur d’épaule. C’est partie !
Je prendrai le temps de prendre juste 2 autres vagues, 1 droite puis une gauche sans grande conviction, l’autre spot m’ayant apporté ma dose de plaisirs.
Prochaine session, demain midi inchallah avec des conditions qui devraient être plus ou moins similaire !